Double casquette
- Monsieur Toutlemonde
- 2 mai
- 3 min de lecture
La fameuse double casquette… Qui n’a pas déjà entendu cette expression, très utilisée dans le monde du football ? Évidemment, il ne s’agit pas d’un couvre-chef avec visière à l’avant comme à l’arrière, mais bien d’une double fonction, que ce soit entraîneur-joueur, président-joueur, président-entraîneur…

Ces rôles ne sont pas toujours faciles à assumer conjointement. Certains ont réussi, comme Didier Tholot, en 2003, en portant la double casquette d’entraîneur et de joueur, qui plus est en entamant le championnat avec trois mois de retard sur tous ses rivaux à la suite du combat gagnant de Constantin contre les hautes instances du football suisse. Il y a eu également Gullit puis Vialli à Chelsea (ce dernier a même remporté la Coupe des Coupes en jouant la finale dans son entier), Dalgish à Liverpool, en plus récemment Gattuso à Sion (se montrait-il aussi agressif et sévère avec lui-même qu’avec les autres quand il n’était pas content de sa prestation ?) Cela reste cependant relativement rare dans le monde professionnel. Par contre, chez les amateurs, c’est assez courant. On peut tout de même se demander comment tenir correctement les deux rôles. Un entraîneur qui joue aura toujours du mal à apporter les corrections nécessaires, à déceler les erreurs et les lacunes de ses coéquipiers, à donner du rythme et de l’intensité aux entraînements, à gérer la tactique et les changements lors des matchs… Pour cela, il faut pouvoir compter sur un assistant compétant, qui a les mêmes idées, qui est objectif (notamment s’il doit gérer les changements et ainsi décider de sortir son chef), et qui ait assez de charisme pour se faire respecter par le groupe comme s’il en était l’entraîneur principal. Et chose importante : l’entraîneur qui joue doit être meilleur que les autres joueurs, ou au moins aussi bon, histoire de garder toute crédibilité au moment d’apporter des corrections ou de faire des remarques à ses ouailles.

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