
Le Ballon d’or 2024 a finalement été attribué à Rodri, un peu à la surprise générale. En effet, cette récompense semblait promise à Vinicius Junior, grand favori après la forte domination du duo Messi-CR7. Évidemment, à peine le trophée remis entre les mains du lauréat, les commentaires ont plu sur toutes les plateformes dédiées au sport toi. Normal pour un sujet qui a toujours créé le débat, et divisé tous les passionnés du ballon rond.
Il y a d’un côté les férus de statistiques, qui mettent en avant les buts et les passes décisives, en faisant leur critère déterminant. Et il y a les défenseurs du collectif, qui préfèrent relever l’importance capitale d’un joueur au sein d’une équipe, et qui contribue à faire tourner celle-ci par son intelligence de jeu, son charisme, son leadership, ainsi que son engagement sans limites. Mais au final, comment savoir quelles critères sont les plus déterminants lorsqu’il s’agit d’élire le meilleur joueur en activité ?
Les critères sont les suivants :
les performances individuelles
les performances collectives
la classe du joueur et son sens du fair-play
Dès lors, on peut comprendre le choix de Rodri comme vainqueur. Celui-ci est tout bonnement la plaque tournante de Manchester City, et chaque match qu’il n’a pas joué s’est avéré bien compliqué pour les Skyblues. Ses performances individuelles sont en fait plus traduites par le contenu de ce qu’il présente que par ses statistiques, bien qu’elles ne soient pas si mal pour un milieu plutôt défensif. Mais il ne faut pas oublier que d’une part, les Citizen n’ont pas remporté la Ligue des Champions, souvent jugé de paix concernant les performances collectives. D’autre part, Rodri s’est blessé en debut de saison, et a manqué la totalité du dernier trimestre.

En ce qui concerne Vinicius, il ne fait pas de doute qu’il était individuellement le meilleur sur cette année 2024. Ses fulgurances balle au pied, ses statistiques, sa capacité à faire des différences sont autant d’éléments qui ne laissent pas de place au doute. Collectivement, il a quasi tout raflé en club : Liga, Supercoupe d’Espagne, Ligue des Champions. Tout cela en se montrant décisif dans chacune de ces compétitions, avec notamment un triplé contre Barça en Supercoupe et un but en finale de LDC. Par contre, en équipe nationale, c’est moins folichon. Seulement quart de finaliste de la Copa America, il n’a pas su tirer son équipe vers les sommets. Mais surtout, c’est le troisième critère qui a très probablement fait pencher la balance du côté du Citizen. Joueur extraordinaire et grisant, le Brésilien a par contre beaucoup de peine à afficher classe et fair-play sur le pré. Râleur récurant auprès des arbitres, provocateur, il se laisse beaucoup trop souvent submergé par ses émotions. Il en découle des prises de bec fréquentes avec ses adversaires, mais également avec les fans de tous tes les équipes qu’il affronte. Et bien qu’il soit régulièrement victime, chose honteuse, de chants ou d’insultes racistes en Espagne, il se doit de faire de gros efforts pour apprendre à se maitriser et garder ses nerfs malgré les vents contraires. Faute de quoi, le trophée du Ballon d’or risque bien de ne jamais tomber dans son escarcelle !

Comments