L’Égalité salariale dans le Football Féminin

Où en sommes-nous ?

Le football féminin suisse est en plein essor. Les récentes distinctions de Naomi Luyet, sacrée meilleure joueuse de Women’s Super League et meilleure jeune joueuse lors de la Swiss Football Night, incarnent cette dynamique. Et avec l’Euro féminin 2025, qui se déroulera en Suisse, le football féminin s’apprête à être sous le feu des projecteurs.

Mais derrière ces succès éclatants, une réalité plus contrastée persiste : l’inégalité salariale. Si certaines nations ont amorcé des changements, les joueuses continuent de percevoir des rémunérations largement inférieures à celles de leurs homologues masculins. Il ne s’agit pas ici de comparer avec les salaires vertigineux des stars du football masculin, mais simplement d’évaluer l’écart en prenant comme base un salaire moyen.

Un vent de changement… ailleurs

Aux États-Unis, en Norvège, en Irlande, en Espagne, en Slovénie et en Angleterre, des avancées majeures ont été réalisées : l’égalité salariale entre les sélections nationales féminines et masculines est désormais une réalité. Certains pays ont instauré un salaire minimum pour les joueuses, ils montrent que le changement est possible, bien que le chemin reste long et semé d’embûches.

Et en Suisse ?

Le constat est sans appel : les inégalités restent marquées. En Women’s Super League, nombreuses sont les joueuses qui ne peuvent pas vivre pleinement de leur passion, malgré un engagement et des sacrifices identiques à ceux des hommes. Ce fossé est d’autant plus frappant lorsque l’on observe l’engouement croissant du public pour le football féminin.

Pourquoi ces écarts persistent-ils ?

Les arguments avancés restent les mêmes depuis des années : droits TV, sponsors, billetterie. Pourtant, ces justifications commencent à perdre de leur légitimité. Le football féminin attire de plus en plus de spectateurs, il suscite de l’intérêt et prouve qu’il a une véritable valeur économique.

Le défi est donc d’accompagner cette croissance en redistribuant plus équitablement les revenus. Cela passe par des fédérations engagées, prêtes à mettre en place des réformes concrètes, mais aussi par des sponsors visionnaires, qui misent sur le football féminin avec autant de conviction que sur le masculin.

L’Euro 2025, une opportunité en or

L’Euro féminin 2025 en Suisse représente bien plus qu’un simple tournoi. C’est une plateforme exceptionnelle pour sensibiliser, débattre et agir. Ce sera l’occasion de mettre en lumière ces inégalités, tout en célébrant le talent, la passion et la détermination des joueuses suisses.

À travers cette compétition, la Suisse a l’opportunité d’être un moteur du changement. Les yeux du monde entier seront rivés sur les terrains helvétiques, et il ne tiendra qu’aux instances dirigeantes de transformer cette attention en un véritable levier de progression pour le football féminin.

Une question ouverte

L’Euro 2025 marque une étape clé pour le football féminin suisse. Mais l’égalité salariale est-elle un objectif réalisable à court terme ? Ou reste-t-elle encore un rêve lointain ?

Selon toi ?

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• UN OBJECTIF RÉALISABLE
• UN RÊVE LOINTAIN

Une chose est sûre : ces joueuses méritent une reconnaissance à la hauteur de leur engagement et de leur talent.