USCM: Entretien avec Yann Bagaïni
- FootValaisFeminin

- 25 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr.
Football féminin en Valais : les clubs prennent la parole !
Entretien avec Yann Bagaïni : l’USCM, un club qui mise sur le football féminin !

Un club qui croit en son football féminin
Depuis 2017, l’US Collombey-Muraz a pris un tournant décisif en intégrant une section féminine à part entière. Ce qui a commencé par deux entraînements découverte, réunissant plus de 30 filles, s’est rapidement transformé en un mouvement structuré en pleine expansion.
Aujourd’hui, 93 joueuses portent les couleurs du club au sein de six équipes féminines, réparties dans les catégories FF-12 (2 équipes), FF-15 (2 équipes), FF-19, ainsi qu’une école de football 100% féminine. Une belle évolution qui démontre que le football féminin a su s’imposer et se développer dans la région.
«Le football féminin a et doit avoir une place à part entière dans tous les clubs. C’est une évidence.» explique Yann Bagaïni, en soulignant l’implication du comité pour offrir aux filles les mêmes opportunités que les garçons.
La création d’une école de foot exclusivement féminine en 2023 s’inscrit dans cette dynamique, en mettant encore plus en lumière les talents de notre commune et des environs.
Une vision claire et des objectifs ambitieux
La progression du football féminin à l’USCM ne compte pas s’arrêter là. Un nouveau projet majeur est déjà dans les tuyaux :
La création d’une équipe active en 2025-2026 pour offrir une continuité aux joueuses du centre de formation.
Et ce n’est qu’un début.
À terme, d’autres projets verront le jour. Il est encore trop tôt pour en parler, mais nous avançons dans cette direction.
L’USCM veut continuer à structurer son mouvement féminin, avec comme priorités :
Recruter des entraîneurs qualifiés et formés
Renforcer encore son école de football féminine
Garantir aux filles des conditions d’entraînement optimales
La formation d’arbitres féminines
Des actions concrètes pour accompagner la progression

Depuis ses débuts, le club a mis en place plusieurs initiatives fortes pour développer et structurer son football féminin :
Création d’équipes supplémentaires pour accueillir plus de joueuses
Recrutement d’entraîneurs sensibilisés aux spécificités du football féminin Collaboration avec les écoles pour faire découvrir ce sport aux plus jeunes
Organisation de tournois et événements pour promouvoir le football féminin
«Nous avons réussi à faire évoluer les mentalités petit à petit. Aujourd’hui, de nombreuses personnes ont ouvert les yeux sur la qualité et le sérieux du football féminin. Les joueuses ont désormais des modèles à suivre, et cela contribue directement à leur progression.»

Les défis à relever : infrastructures et reconnaissance
Malgré cette belle progression, le football féminin fait encore face à plusieurs obstacles.
Pour Yann Bagaïni, il est essentiel d’arrêter de systématiquement comparer le football féminin au masculin :
On ne fait pas cette comparaison dans d’autres sports comme le basket ou le ski, alors pourquoi dans le football ?
Si les infrastructures existent, leur attribution pourrait être plus équitable, comme l’ont relevé plusieurs clubs. Le manque d’entraîneurs qualifiés est aussi un défi, même s’il concerne l’ensemble du sport amateur.
Enfin, la visibilité médiatique, bien qu’en amélioration, reste insuffisante.
«Heureusement, des initiatives comme la vôtre permettent de mettre en lumière notre travail.» souligne-t-il.
L’avenir du football féminin selon l’US Collombey-Muraz
Le football féminin est en plein essor, et Yann Bagaïni est convaincu que cette dynamique va encore s’accélérer dans les prochaines années.
Les instances dirigeantes ne pourront pas ignorer ce phénomène, et les grandes entreprises non plus. L’investissement des sponsors viendra naturellement, car elles ne voudront pas rater le train en marche.
À ses yeux, l’Euro 2025 jouera un rôle clé dans cette évolution :
«Cette compétition va donner une visibilité incroyable au football féminin. Peut-être que cela incitera certains clubs à enfin se lancer et à investir davantage dans leur section féminine.»
Un appel aux institutions et aux sponsors
Pour accompagner cette croissance, il est essentiel que les communes, les fédérations et les sponsors s’impliquent davantage.
L’USCM aimerait voir :
Une meilleure communication avec les communes, notamment pour faciliter la diffusion d’informations sur les équipes féminines Une prise de conscience des sponsors, qui ont tout intérêt à investir dans le football féminin Un engagement clair des instances dirigeantes, pour structurer encore davantage cette discipline.

Un dernier message d’encouragement
Pour conclure, Yann Bagaïni est catégorique : le football féminin a un bel avenir devant lui.
Ce sport est encore jeune, mais il a prouvé qu’il méritait sa place. Ceux qui y croient aujourd’hui auront raison demain. Le football féminin a énormément à offrir, et tous ceux qui s’y impliquent en ressortent gagnants, que ce soit les joueuses, les entraîneurs ou les supporters.
Avec des clubs comme l’US Collombey-Muraz, qui s’investissent pleinement pour offrir des opportunités aux joueuses, le football féminin valaisan a de belles années devant lui.




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