La préparation estivale
Et oui… le moment est déjà venu de repenser au début du championnat. Tout comme la préparation hivernale, la préparation estivale regorge de moments de souffrances et de non-plaisirs à partager. Tu pensais pouvoir te prélasser tranquillement les pieds en éventail au bord de la mer en sirotant une piña colada? Pauvre mortel…
Voyons ensemble quelles sont les différentes méthodes pour arriver fin cuits, euh non pardon, fin prêts pour les premières sorties officielles.
La pause estivale ? Pour quoi faire ?
De plus en plus d’équipes optent pour cette méthode. Pour certaines, même pas le temps de finir de fêter une promotion, pour d’autres de cicatriser les plaies d’une relégation. Pour être politiquement correctes, nous ne citerons pas de noms de clubs, certains risqueraient de mal le prendre.
En soit, cette idée de ne pas faire de pause est relativement cohérente. À quoi bon? Il n’y a que deux mois de trêve entre la fin et le début de la saison. Les joueurs n’ont de toute façon rien de mieux à faire de leurs vendredis ou samedis soirs donc autant les bombarder de renforcement musculaire ou intermittents. Et oui parce que c’est connu, l’été, les intermittents ce n‘est toujours pas la bonne bière fraîche entre les exercices. Mais bel et bien le moment où tu te rends compte que tes poumons sont aussi noirs que le goudron de la Cantonale qui vient d’être refait pour la 8e fois du mois à Vétroz.
Faire une tournée internationale au Japon ou aux USA… mais en Valais
Certaines équipes pensent que le meilleur moyen de conserver la forme physique est celle de jouer un championnat avant le championnat. T’as même pas le temps de te remettre de l’excuse minable de ton adducteur qui tire, que tu dois déjà inventer une excuse crédible pour partir te la couler douce aux Seychelles avec ta blonde… 25. De la Combe Cup au Coup de soleil, l'écart est bref.
Faire la tournée des festivals
Eh oui, l’été regorge de tentations et de plaisirs inaccessibles. Tu auras sûrement prévu ton été à fricoter avec des belles Hollandaises au paléo, à Frauenfeld ou autres festivals de bruit musical. Ton entraîneur ou du moins ton bourreau te rappellera très vite que si tu ne poses pas tout de suite cette bière (bah oui on parle toujours de bières quand on dit les hollandaises, pas de femmes…) tu te retrouveras à cirer et lustrer le banc jusqu’à ce qu’il devienne plus brillant que ton talent. Au pire des cas, tu pourras toujours trouver l’excuse que ta femme a accouchée en plein milieu du festival. Merci Madame, cette excuse est désormais valable au Paléo.
L’athlète de haut niveau, du moins dans l’envie
C’est le genre de type qui pose 2 à 3 semaines de congé et qui a un plan d’entraînements déjà prêt pour chaque jour. La réalité rattrapera vite son ambition. Les intermittents et courses sous le soleil se transformeront en parties de cartes endiablées autour d’une belle Peroni ou Moretti bien fraîche. C’est le genre de gars que chaque entraîneur a connu. Il se dit « tranquille, le type est trop chaud quand il revient il explose tout… » pauvre naïf… la seule chose qu’il va exploser c’est sa cage thoracique après avoir fait l’échauffement d’avant match.
La prépa-quoi ? Coubeh…
Dans chaque équipe, on a tous connu une dizaine de types qui s’en foutent royalement de l’été et de la course. C’est le genre de gars pour qui tu pourrais lancer un avis de recherche préoccupant et qui débarque comme une fleur, pas pour le match de coupe parce qu’on s’en fout toute façon Savièse va nous éclater, mais bel est bien 30 minutes avant le début du premier match de championnat. Le type aura un bronzage digne d’un bon allemand qui a oublié de mettre sa crème solaire à Madagascar, un ventre aussi gros que celui de sa femme qui attend des jumeaux et qui après l’échauffement dira « finalement, je suis bienggg ». Tout ça pour qu’au premier ballon en profondeur le type se claque et retourne embrocher un cochon pour le reste de la saison.
Le roi des tournois populaires
On a tous déjà connu un groupe de potes qui inscrivaient une équipe au tournoi de la paroisse locale. Certains y vont pour rigoler, boire quelques bières bien fraîches. Et tu as toujours cette équipe de clowns qui se croit la meilleure qui vient pour tuer et se mettre en avant. Ceci dit, les tournois populaires sont une bonne affaire pour les équipes en recherche de stars pour leurs contingents de 4e ou 5e ligue. Le type te promet monts et merveilles, fort physiquement, en 1v1 il passe à chaque fois ton pote et sa charrette d’or, mais le type n’a pas compris qu’en face il a un quarantenaire qui va t’offrir une bière après le match et t’expliquer qu’il a joué en ligue B alors que tu étais même pas en voie de conception.
Le calendrier
Chaque entraîneur base sa préparation sur le nombre de joueurs qu’il va avoir à disposition à chaque entraînement ou match. Il se dit « génial, mon équipe est trop motivée, cette année on a un coup à jouer ». Premier entraînement 20 types, deuxième entraînement 15 types, et au match? Tu te retrouves à devoir convoquer des juniors B parce que tes stars sont parties 3 semaines en vacances après la trêve internationale. Certains iront à Ibiza et reviendront avec le porte-monnaie autant vide que le réservoir de leur voiture de sport pour venir à l’entraînement. D’autres iront se la couler douce en rejoignant les grands-parents qui te diront toujours cette phrase « mange mon petit, t’es tout maigre ». D’autres encore opteront pour la bonne tournée des bars pour déguster les petites mousses venues des quatre coins de cette planète. La seule mousse qu’ils verront à leur retour, c’est celle du savon sous la douche après avoir fait 90 minutes de banc donc 25 minutes d’échauffement sans jamais voir la couleur du terrain.
Moins j’en fait mieux je me porte
On s’est tous déjà fait cette réflexion en période de canicule. « Nom de tcheu avec toute la transpi que je lâche sous le soleil, je vais revenir comme Ronaldo ». Mon pauvre ami t’as juste oublié de préciser que tu reviendras oui avec le physique de Ronaldo, mais le brésilien, pas CR7. Tu transpires comme un porc mais tu t’enfiles les oreilles et les pieds de cochons à gogo, va courir pauvre fainéant.
Petit conseil pour tous les clubs valaisans. On a tous un type dans l’équipe qui bosse sur un chantier. Dites- lui de ramener une brouette pour les matchs. Ce sera nécessaire pour sortir du terrain après 15 minutes, Eden Hazard en tachycardie qui est revenu avec un BMI aussi mauvais que le PIB du Yémen.
Le mercato estival
En ces temps compliqués, chaque club se retrouve à devoir étoffer ses divers contingents. Certains clubs optent pour la technique d’une seule équipe à 30 joueurs. D’autres optent pour 3 équipes à 30 joueurs… cumulés. On ne fera pas de noms de clubs, mais la cité du soleil semble être prise d’un violent orage isolé au-dessus du complexe d’Ecossia ou d’écorchés vu ce qu’il reste… Le mercato Valaisan est aussi intéressant que le mercato arabe en ce moment. Divers joueurs finissent par avoir la casquette de mercenaires après avoir refusé de rejoindre le club du village. La rédaction de Football Valaisan ne catégorise pas ces transferts. Au pire des cas, si vous voulez mettre une casquette sur quelqu’un, notre shop online est disponible. Vous aurez un large choix de couleurs de casquettes et nous vous proposons également d’en offrir à vos coéquipiers pour leur faire passer un message :
Casquette rouge = le type qui revient avec un bronzage allemand
Casquette bleue = l’athlète de haute pressions
Casquette noire = le type que t’as jamais vu de la prépa et tu te rappelles plus de son nom
Protèges-tibias personnalisés = le boucher de l’équipe
Polo FV = le type qui toute façon sera jamais convoqué, autant qu’il ait de quoi s’habiller
Grip-socks = pour le gars qui tient pas debout ou pour la star qui joue avec les chaussettes coupées
Nous vous rappelons que les achats liés à ce merchandising permettent à l’association de venir en aide à des clubs dans le besoin mais également à proposer un camp de fote de qualité pendant une semaine aux jeunes pépites valaisannes.
En gros faites pas les radins et mettez une vraie casquette sur le caillou de votre coéquipier !
Sur ces belles paroles, je vous laisse, j’ai une blonde allemande qui attend d’être sirotée avec passion.
