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MON PANIER

Homme ou femme : qui pour entraîner une équipe féminine ?

Dans le football féminin, la question du genre de l’entraîneur revient régulièrement : un homme ou une femme est-il/elle plus adapté(e) pour encadrer une équipe féminine ?

Si l’on devait donner une réponse immédiate, elle serait simple : ce sont les compétences qui priment, bien avant le genre. Un bon entraîneur est avant tout un technicien capable de transmettre son savoir, de créer un environnement propice à la progression et de répondre aux besoins de ses joueuses.

Cependant, certaines spécificités et perceptions entrent en jeu. Alors, existe-t-il des avantages à avoir une femme ou un homme comme entraîneur d’une équipe féminine ?

Compétences et approche avant tout

Que l’entraîneur soit un homme ou une femme, les qualités essentielles restent les mêmes :
  • Maîtrise tactique et technique : Adapter le jeu en fonction des forces et faiblesses de l’équipe.
  • Gestion humaine et communication : Savoir motiver, comprendre ses joueuses et instaurer un climat de confiance.
  • Préparation physique adaptée : Prendre en compte les spécificités du développement féminin, prévenir les blessures.
  • Compréhension des particularités du football féminin : Physiologie, psychologie, différences de développement.
En somme, un bon coach n’est pas défini par son genre, mais par sa capacité à répondre aux exigences de l’équipe. Mais alors, pourquoi cette question continue-t-elle de se poser ?

Les hommes entraîneurs : une majorité encore bien ancrée

Dans le football féminin, la majorité des entraîneurs sont encore des hommes, que ce soit au niveau amateur ou professionnel.
  • Expérience technique et tactique : La plupart des coachs ont été formés dans le football masculin, bénéficiant d’une base de compétences solides.
  • Meilleure reconnaissance des diplômes et des opportunités : Les structures de formation ont longtemps favorisé les hommes, leur offrant plus de perspectives.
  • Accès plus facile aux postes à responsabilité : Même si cela évolue, les hommes sont encore souvent prioritaires dans les sélections pour des postes clés.
Cependant, un entraîneur masculin doit être conscient des particularités du football féminin et adapter son approche. Des études montrent que les joueuses réagissent différemment aux consignes et à la pression, nécessitant parfois une pédagogie plus axée sur l’encouragement que sur l’autorité stricte.

Une femme entraîneur : un modèle inspirant pour les joueuses

Lorsqu’une femme est à la tête d’une équipe féminine, cela peut jouer un rôle motivant et inspirant :
  • Représentation et identification : Voir une femme en poste de leadership peut encourager plus de joueuses à se tourner vers le coaching.
  • Meilleure compréhension des spécificités féminines : Puberté, cycle menstruel, confiance en soi – des aspects que certaines joueuses abordent plus facilement avec une coach féminine.
  • Encouragement de la mixité dans les postes à responsabilité : Alors que le football est encore largement dirigé par des hommes, voir plus de femmes entraîneurs contribue à l’évolution des mentalités.
Pourtant, les femmes restent sous-représentées dans le coaching, en partie à cause d’un accès encore limité aux formations et d’un manque de reconnaissance dans le milieu du football.

L’ASF veut accélérer le changement

Dans cette optique, l’Association Suisse de Football (ASF) renforce son engagement pour le développement du football féminin avec le Legacy Challenge, un programme innovant destiné à favoriser la participation des filles et des femmes dans le football.

Grâce à ce jeu à points, les clubs amateurs et de base sont encouragés à mettre en place des initiatives concrètes – création d’équipes féminines, recrutement d’entraîneuses, promotion des arbitres féminines – tout en étant récompensés pour leurs efforts.

Avec l’Euro 2025 en ligne de mire, l’ASF et ses partenaires se sont fixé un objectif ambitieux : doubler le nombre de joueuses, d’entraîneurs et d’arbitres d’ici 2027. À travers cette initiative ludique et motivante, l’ASF souhaite laisser un héritage durable au football féminin suisse et donner aux filles la place qu’elles méritent sur les terrains.

Et pourquoi pas plus de femmes dans le football masculin ?

Mais au-delà du football féminin, il serait tout aussi intéressant de voir plus de femmes entraîner des équipes masculines. Pourquoi limiter l’ambition des coachs féminins au football féminin uniquement ? Si les compétences sont le critère principal, alors les opportunités doivent aller dans les deux sens.

D’ailleurs, offrir aux femmes l’opportunité d’intégrer un staff dans le football masculin leur permettrait d’acquérir des compétences et une expérience précieuse, leur ouvrant ainsi davantage de perspectives pour évoluer dans leur carrière d’entraîneur.

L’inverse est déjà courant, avec de nombreux hommes coachant des équipes féminines à tous les niveaux. Une mixité réelle dans le coaching, aussi bien dans le football masculin que féminin, favoriserait un échange de savoirs et une évolution globale des méthodes d’entraînement.

Un équilibre à trouver : vers un staff mixte

Alors, la solution idéale ne serait-elle pas un staff équilibré, mêlant hommes et femmes ?
  • Une femme entraîneur peut offrir une meilleure compréhension des enjeux spécifiques des joueuses.
  • Un homme entraîneur peut apporter une expertise tactique complémentaire.
  • Un staff mixte favorise une dynamique plus équilibrée, intégrant plusieurs approches pour répondre au mieux aux attentes de l’équipe.
Aujourd’hui, les clubs qui réussissent dans le football féminin intègrent des staffs variés : entraîneurs hommes et femmes, préparateurs physiques spécialisés, psychologues du sport, analystes vidéo… Cette diversité permet d’adapter au mieux l’encadrement des joueuses et d’optimiser leur progression.

Conclusion : les compétences avant tout

Faut-il un homme ou une femme pour entraîner une équipe féminine ? Il n’existe pas de réponse universelle. Ce qui compte, c’est :
  • Les compétences techniques et tactiques.
  • La capacité à comprendre et accompagner les joueuses.
  • L’approche pédagogique et la gestion humaine.
  • L’adaptabilité aux spécificités du football féminin.


L’objectif pour l’avenir ?

  • Encourager plus de femmes à se former au coaching.
  • Favoriser une diversité dans les staffs pour un accompagnement plus complet.
  • Sortir du débat homme/femme et se concentrer sur l’excellence du coaching.
Aujourd’hui, il y a une volonté (parfois légitime) de mettre en avant les femmes dans des postes à responsabilité, notamment dans le football féminin. Cela répond à une volonté de rééquilibrer des décennies d’inégalités et de donner de la visibilité aux femmes dans un monde encore très masculin.

Mais la question clé reste : est-ce toujours fait dans le bon sens ?

Idéalement, le choix d’un entraîneur (ou de toute autre fonction) ne devrait jamais être dicté par le genre, la couleur de peau ou toute autre caractéristique extérieure. La priorité doit rester les compétences, l’expérience et la capacité à répondre aux exigences du poste.

Cela signifie-t-il que les politiques de diversité sont une mauvaise chose ? Pas forcément. Encourager la mixité et donner des opportunités aux femmes est essentiel, tant que cela ne se fait pas au détriment de la compétence et de la qualité.

Et vous, pensez-vous que le football doit activement encourager la mixité dans le coaching, ou que seul le critère des compétences devrait primer ?


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